A Jacques Brel...
A Jacques Brel...
Toi qui a tant chanté
Des amours malheureuses
Des déceptions de vie
Et des gloires à l’amour,
Toi qui as fait pleurer
Des notes douloureuses
Tu as donné tes nuits
Tu as donné tes jours.
Toi qui as tant chanté
De ces villes de port
Où l’amour est si fort
Qu’il nous faisait trembler,
Toi qui as tant pleuré
Des larmes si sincères
En chantant la misère
Qu’on voudrait oublier.
Toi qui as tant chanté
Les couleurs d’un pays
Où le vert et le gris
En sont réalité,
Toi qui as tant pleuré
Les femmes infidèles
Au son des ritournelles
Qui nous faisaient valser.
Toi qui as tant chanté
La vieillesse et la mort
La jeunesse et la vie
Les fenêtres fermez !
Toi qui as tant pleuré
La mort et la vieillesse
La vie et la jeunesse
Les fenêtres, ouvrez !
Pour qu’on puisse écouter
Du coeur des pauvres gens
La chanson des amants
Aux amours déchirées
Ou le doux balancier
Des pendules au salon
Qui dit oui, qui dit non
Pour ne pas oublier
Que la Fanette, c’est toi,
Que Madeleine aussi,
Et les ponts de Paris
Et la blonde Frida.
Et à ton plat pays
Suffit-il que je nomme
Cette grande personne
Qu’on appelait Jacky,
Mais viens ! ne pleure plus
Tout est beau maintenant
Au lit sont les draps blancs...
Mathilde est revenue !
( extrait d'Il est le temps d'aimer... )
J'ai écrit ce poème lors du décès de Jacques Brel le 09 octobre 1978
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