A l'ombre de mes rêves
Couché, à l'ombre de mes rêves,
J'ai vu passer tant de saisons
Qu'aujourd'hui, celle qui s'achève
A l'odeur douce des moissons,
La beauté d'une fleur sauvage
Sous la danse d'un papillon
Et la promesse d'un voyage
Dans l'âme pure d'un violon.
Couché, à l'ombre de mes rêves,
J'ai laissé tant de souvenirs
Comme des histoires trop brèves
Où le mot fin était mourir.
J'ai gardé de belles images
Tout au fond de mes yeux d'enfant,
Celles reçues quand on est sage
Gentil, poli, obéissant.
Couché, à l'ombre de mes rêves,
Souvent je me suis assoupi
A me saouler de cette sève
Qui coule de l'arbre de vie.
C'est pourtant là que j'ai trouvé
Le lien qui me retient à toi,
Cette force qui m'a guidée
Pour me conduire dans tes bras.
Couché, à l'ombre de mes rêves,
La vie m'a quand même souri
Car j'ai trouvé en toi la fève,
La perle rare d'une vie.
Et si le temps fait bien les choses
Il voudra bien, encore un peu,
Laisser pour moi, fleurir les roses,
Avant que se ferment mes yeux.
Alors, à l'ombre de mes rêves,
Je verrai le ciel s'étoiler
Et pour que ma nuit ne s'achève
Laissez-moi donc encor rêver...
( extrait du recueil 'A l'ombre de mes rêves' )
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