Entre le ciel et l'océan
C’est une douce volupté
Sortie de tes flots argentés
Qui aujourd’hui, encore me grise,
Quand mon regard se pose sur toi
Et qu’il brille du même éclat
Que ta vague, jamais soumise.
J’ai vu le ciel souvent si bleu
Que je me croyais amoureux
De cette immensité promise,
Mais lorsque je t’ai vu briller
Comme des diamants éclatés,
J’ai succombé à ton emprise.
Sur un petit bateau tout blanc
Et sur ta vague, toi l’océan,
Je suis parti à la dérive,
Pour te rejoindre quelque part,
Vers d’autres lieux, d’autres nulle part,
Pour m’échouer sur d’autres rives.
Porteur de mes rêves, mes espoirs,
Pour moi tu t’es fait le miroir
Où s’y reflète mon monde,
Tu t’es enveloppé de gris
Pour me porter vers l’infini
Au coeur de tes eaux profondes.
Pour m’emmener encore plus loin,
Là où les rêves n’ont pas de fin,
Ta vague s’est mise à chanter,
Et j’ai fermé les yeux sur toi,
Comme pour mieux entendre ta voix,
Caresse douce, recommencée.
Longtemps, longtemps j’ai contemplé
Ta vague fière qui renaît,
Je t’ai regardé vivre libre,
J’ai vu en toi tant de beauté
Que je ne me suis pas lassé
De toi, encore, je m’enivre...
Alors le ciel, maître du temps
S’est penché sur l’homme rêvant,
Comme un père sur son fils,
Et pour lui seul, il s’est fait grand,
Il s’est ouvert sur l’océan,
Dans un grand feu d’artifice.
Il s’est déchiré en son coeur
Pour éclabousser de couleurs
La nuit, qui se voulait sereine,
Et devant mes yeux éblouis,
J’ai découvert un paradis
Et des images qui s’enchaînent.
Il a jeté sur l’océan
Comme une écharpe, un manteau blanc,
Un voile de soie, de lumière,
Et comme deux amants enlacés,
Dans la nuit se sont épousés,
Devant moi, témoin solitaire.
J’ai vu de longs cheveux d’argent
Descendre vers moi, doucement,
Comme pour me montrer le chemin,
Celui des anges de la nuit
Qui vous emmènent loin d’ici,
Dans d’autres rêves, d’autres demain.
Entre le ciel et l’océan,
Lequel des deux saura vraiment
Longtemps encore, me faire rêver.
A l’un je donnerai mon âme,
A l’autre, mon coeur, ma flamme...
Entre les deux je suis aimé.
( extrait d'Il est le temps des roses... )
Ce poème est visible sous forme de vidéo
(voir dans la colonne de gauche " poèmes en vidéo ")
Commentaires
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- 1. riley Le 10/09/2016
je suis ému. Sans te mentir j'ai vraiment voulu pleurer tellement c'est beau. Et devine quoi, quand j'ai lu ce poème, j'étais chez moi au bord de la mer
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