Il me faudrait
Il me faudrait des rêves
Pour les réaliser
Avant que ne s’achève
La nuit noire étoilée.
Il me faudrait des ailes
Pour pouvoir m’envoler
Loin du jeu de marelle
De la cour de récré.
Il me faudrait des jambes
Pour les prendre à mon cou
Et quitter cette chambre
Ou l’on enferme les fous.
Il me faudrait une langue
Pour l’avoir bien pendue,
Quand il faut que j’harangue
La foule dans la rue.
Il me faudrait un sac
Pour y mettre plus d’un tour
Et y ranger cet arc
Qui a tué l’amour.
Il me faudrait des armes
Pour pouvoir les déposer
Et faire taire le vacarme
Des obus encore tirés.
Il me faudrait des chaines
Pour pouvoir les briser
Avant que se déchaine
Un vent de liberté.
Il me faudrait un cœur
A pouvoir consoler,
Apporter la douceur
A cet enfant blessé.
Il me faudrait un diable
Pour le tirer par la queue
Et rendre plus affable
Les enfants du bon dieu.
Il me faudrait un signe
Pour le faire de la main
A celui qui trépigne
En t’attendant en vain.
Il me faudrait des heures
A regarder passer
Et donner du bonheur
A qui veut s’arrêter.
Il me faudrait du temps
Pour que je puisse le prendre
Et le donner aux gens
Qui cherchent à me comprendre.
Il me faudrait un rien
C’est-à-dire pas grand-chose
Pour faire que demain
Soit le jour des roses.
Il me faudrait des fleurs
Pour vous les envoyer
Et la bouche en cœur
Pour dire qu’on peut rêver.
( extrait d' Il est le temps d'aimer... )
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