Je ne sais pas ce qui se passe
Je ne sais pas ce qui se passe
Au plus profond de moi-même,
Est-ce pour moi le coup de grâce
Je ne suis déjà plus le même,
Je ne sais pas ce qui se passe
Je ne sais pas ce qui se passe...
Mes yeux, mes yeux, restez ouverts,
J’ai tant de choses encore à voir,
Je veux rester dans la lumière,
C’est elle qui me chauffe ce soir,
Ma vie déjà est en hiver,
Mon coeur déjà est à l’hiver...
Ma voix, ma voix, ne t’éteins pas,
Laisse-moi crier ma colère,
Je sais qu’on ne m’écoute pas,
Personne ne veut croire à l’enfer,
Personne ne veux croire ma voix,
Personne n’a jamais cru ma voix..
J’ai tant de misère à vous dire
Et de vérité à crier,
Mais, que vos yeux semblent me fuir,
Auriez-vous peur de m’écouter,
Je ne pourrai jamais vous dire,
Je ne pourrai jamais vous dire...
D’ailleurs qu’aurais-je pu raconter,
Puisqu’on ne m’aurait jamais cru,
On ne peut croire la vérité,
Si l’on ne l’a jamais vécue,
Si l’on ne l’a jamais aimée...
N’ai-je plus le droit de parler,
Est-ce déjà mon châtiment,
Suis-je pareil au condamné
Qui n’attend plus rien maintenant
Des hommes qui vont le tuer,
Des hommes qui ont tant tué...
Mais que faites-vous maintenant,
Pourquoi faire tant de cinéma,
A croire que c’est pour un mourant
Que vous brûlez ce cierge là...
Et qu’est-ce cette odeur d’encens,
Et qu’est-ce cette odeur d’encens?
Et qui est cet homme à mes pieds,
Ose t-il croire en mon salut,
Ou fait-il semblant de prier,
Je ne sais pas. Je ne crois plus,
Dieu a t-il le droit d’être aimé,
Dieu a t-il voulu être aimé ?
A t-il voulu me voir souffrir,
Ou a t-il voulu m’épargner
La honte. Il ne m’est pire
Que savoir vos âmes damnées
Et d’entendre encore vos rires,
Et de vous entendre rire...
Riez, riez, un jour pourtant,
Couleur de prison et de mort,
Vous prendra femmes et enfants
Et vous enchainera encore
Comme l’étaient vos pères, avant,
Comme je l’étais, moi, avant...
Mais à quoi bon, il est trop tard,
Mon coeur, mon coeur, ne m’en veut pas,
Toi qui a connu tant d’espoir,
Aujourd’hui, cesse le combat.
Repose-toi, il se fait tard,
Repose-toi, il est si tard...
Mais qu’est-ce donc cette douleur
Déjà je meurs comme un vieux chêne
Que la hache a blessée au coeur,
Et dans sa chute déjà m’entraine
Vers un autre monde meilleur,
Est-ce pour un monde meilleur ?
(extrait d' Il est le temps d'aimer... )
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