Le révolutionnaire
La misère sévit partout les enfants tombent
Grossissant les rangs des hordes déguenillées
Paris en souffrance lorsque Paris succombe
Un roi n'entend jamais quand pleurent ses sujets
Lui a levé le poing en signe de colère
Et a hurlé plus fort à se casser la voix
Il en voulait à Dieu ce révolutionnaire
Il en voulait à ceux qui écrivent les lois
Il avait tout perdu on lui avait tout pris
Son travail son honneur ses rêves de gamin
Et il avait écrit sur les murs de Paris
Vive la République et les républicains
Il avait dans les yeux une étrange lueur
Lorsqu'il harcelait la garde municipale
Mais il avait aussi cette âme de vainqueur
Pour rallier à lui seul la garde nationale
C'était lui le meneur de la foule excitée
Prête à se battre à mort comme de jeunes loups
Une torche à la main il provoquait l'armée
Soldats ne tirez pas sur le peuple à genoux
Il est monté en haut dessus la barricade
Les cheveux fous au vent et la poitrine nue
Ses amis à ses pieds l'appelaient camarade
Et lançaient avec lui les pavés de la rue
Des soldats sont à terre Déjà le sang coule
La peur est aux ventres Font feu les fantassins
La nuit s'embrase alors Le bruit d'un corps qui roule
Et la rue qui se tait La mort est en chemin
Paris se soulève la monarchie vacille
Lui ne verra jamais son drapeau rouge sang
Aller des Capucines jusqu'à la Bastille
Clamer la république et la fin des tyrans
( extrait d' A l'ombre de mes rêves... )
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