Sonnet Libéré
Le pianiste
Il a fermé les yeux et la tête en arrière,
S’est laissé imprégner par la grâce, en l’instant
Du geste délicat, si léger et troublant
D’une main qui s’envole à toucher la lumière.
Puis son front s'est penché vers la source prière
Pour une communion au fond d'un coeur battant.
Pour une vibration, une musique, un chant
Ses doigts ont caressé, du piano, l’âme fière.
Et ce fut l’explosion, dessous un arc-en-ciel,
D’étoiles par milliers, bonbons au goût de miel,
D’orages, de soleils et de bouquets de roses
Et l'on vit son visage, au bout des partitions,
Se perler de diamants, sublime apothéose,
Lorsqu'il s'offrit, debout, au torrent d'ovations.
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